Levage du premier pylône à Bois de Nèfles

Il y a cinq ans, au quatrième étage du bureau du maire de Saint-Denis, le directeur général de l’AFD en visite à La Réunion suggérait à Gilbert Annette, « quand je vois votre ville, elle est configurée pour accueillir un transport par câble ». Après une visite à Medellin, capitale de la Colombie où l’AFD avait financé un téléphérique urbain, l’ancien maire de Saint-Denis initia alors le projet de téléphérique sur le chef lieu auprès de la Cinor.

Hier, malgré son masque, Gilbert Annette avait du mal à cacher son émotion lors du levage du premier pylône du téléphérique de Saint-Denis. Un événement effectué par le groupement d’entreprise Filao en charge des travaux de réalisation et en présence du Président de la Cinor, de la maire de la commune Ericka Bareights, de la conseillère régionale Fabienne Couapel Sauret et des financeurs AFD et Banque des territoires.  

Long de 2,7 kms, le premier téléphérique urbain de France comprend 5 stations, 46 cabines de 10 places assises. 14 minutes seront nécessaires pour effectuer le trajet du Chaudron au quartier du Bois de Nèfles. Avec une fréquence d’une cabine toutes les 36 secondes en station, la Cinor estime que ce nouveau transport par câble pourra accueillir 6000 voyageurs par jour, soit environ 1000 par heure. La collectivité a mobilisé 45 millions d’euros, dont 5 millions pour les aménagements, le tout financé par le Feder/Région et des subventions de l’AFD et de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

« l’avantage de ce type de chantier, c’est sa simplicité et sa rapidité de construction » a souligné Maurice Gironcel, président de la Cinor. « Grâce à cette innovation technique nous réduisons l’isolement des quartiers et surtout nous faisons gagner du temps à la population et notamment aux usagers de transports publics », indique la maire de Saint-Denis, Erika Bareights. Représentant le Conseil Régional, Fabienne Couapel Sauret voit en ce téléphérique une connexion multimodale directe avec les futurs transports ferrés, à savoir Tao le tramway de la Cinor et le Run Rail de La Région, « C’est une avancée majeure pour offrir aux Réunionnais d’autres modes de déplacements que la voiture ».

Les travaux du téléphérique dionysien ont démarrés en janvier 2020 pour une livraison en juin 2021.

Lilian REILHAC