NRL : le coup de sang d'Huguette Bello

L'état et le groupement doivent prendre leurs responsabilités !

04 février 2022
Une présidente de Région fatiguée et énervée "Une présidente de Région fatiguée et énervée"
Conférence de presse au pied levé pour la présidente de Région sur le viaduc même de la NRL encore sous les coups de boutoir de la houle et du vent provoqués par le cyclone intense Betsirai, à 300 kmsau Nord ouest de l'île. L'occasion de rappeler l'urgence de la mise en service du viaduc entre Saint-Denis et la Grande Chaloupe face à l'inertie du groupement et de l'état...

Par Jean-Pierre Vidot

On a un peu eu l'impression de rouler entre ciel et terre. Pour ceux qui comme nous ont emprunté pour la première fois la NRL entre Saint-Denis et la Grande Chaloupe pour répondre à l'invitation de la présidente de Région, l'expérience est assez extraordinaire. D'autant plus qu'à une centaine de mètres de là, côté falaise, l'actuelle route et son canal bichiques disparaissent régulièrement sous les paquets de mer. Entre les galets de la houle et ceux de la falaise, bon nombre d'automobilistes ont vécu ces derniers jours la peur de leur vie avant que la route ne soit totalement fermée à la circulation. Un axe vital entre le Nord et l'ouest de l'île fermé ou sérieusement ralenti à chaque épisode de grosse pluie ou de cyclone, la route de la montagne représentant à ces périodes de sérieux dangers pour les usagers.

Obtenir le contrat de maintenance estimé à 30 millions d'euros par an…

La mise en service du viaduc permettrait de soulager un trafic qui ne cesse de croître. Mais encore faut-il pour cela que les conditions soient réunies, à commencer par la mise en conformité par le groupement des malfaçons déjà constatées notamment au niveau des acropodes dont plus de 750 sont défectueux et qui doivent être impérativement remplacés. Mais ce chantier, qui devrait être bouclé au second semestre de cette année, accuse déjà plus d'un mois de retard. Pas le moindre coup de pelle ou engin de chantier. Le groupement voudrait que la Région réceptionne les travaux et obtenir le contrat de maintenance estimé à 30 millions d'euros par an… Tandis que cette dernière demande à ce que les problèmes existants soient réglés. Une situation dénonçée par une présidente de Région fatiguée et énervée qui met le groupement et l'Etat devant leurs responsabilités. A quelques mois des Présidentielles, elle a toutes les chances d'être entendue, le dossier étant une priorité pour les Réunionnais.

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