Un quatrième A 350-900 tout neuf pour French Bee sur La Réunion...

Nous étions à bord !

24 août 2020
Le dernier né de la compagnie a fait son premier vol sur la Réunion (Photo A. Gaulupeau) "Le dernier né de la compagnie a fait son premier vol sur la Réunion (Photo A. Gaulupeau)"
Apprendre à quelques minutes du décollage que l'on va monter à bord d'un avion tout neuf, qui va effectuer la première rotation de sa vie est quelque chose de rare. Plusieurs centaines de passagers du vol FB700 Paris-Réunion du vendredi 21 août ont eu ce privilège. Le dernier né de la flotte de la compagnie du groupe Dubreuil est un avion de toute dernière génération, un Airbus A350-900 immatriculé F-HREN qui fête les trois ans de l'arrivée de cette compagnie sur la Réunion.

Par Jean-Pierre Vidot

20h13… au lieu de 19h55.  C'est avec 18 minutes de retard que ce bel oiseau a pris son envol depuis la piste d'Orly. Un peu de cafouillage à l'enregistrement et un peu d'indiscipline de la part des passagers, toujours pressés de passer le dernier contrôle même s'ils devront attendre plusieurs minutes dans les passerelles d'accès avec une distanciation sociale jamais vraiment respectée. Le port obligatoire du masque donne un illusoire sentiment de confiance. Un réel problème pour les dirigeants de la compagnie dont la PDG, Marc Rochet, a tenu à être présent. Pas question pour ce passionné d'aviation qui connait bien la Réunion pour y avoir présidé la compagnie AOM de faire l'impasse sur une telle première à bord de ce qui se fait de mieux aujourd'hui en terme de long courrier. « French Bee démontre ainsi son ambition et sa volonté d'innovation afin de proposer l'avion le plus moderne du marché à ses clients. Cette acquisition, dans ces temps de crise sanitaire et donc économique, est rendue possible par la solidité financière de French bee et la robustesse du Groupe Dubreuil. Il s’agit également de l’avion le plus performant en termes de consommation de carburant, a t'il déclaré dans un communiqué de presse envoyé aux rédactions. »

Il est vrai que les avantages à bord de cet avion ne sont pas anodins. Outre pour la compagnie d'être économe en carburant par rapport à la concurrence (avec une réduction de 25% des émissions de CO²), l'AirBus A 350-900, propose un niveau de confort rarement atteint avec un silence de fonctionnement en vitesse de croisière (plus besoin de casque à réduction de bruit pour écouter ses playlists ou films favoris) et une pressurisation cabine proche de celle de la terre ferme, appréciable pour ceux qui après un vol ont les jambes lourdes. En outre, les racks à bagages sont les plus grands et les plus profonds du marché. 

Marc Rochet, président de French Bee et d'Air Caraïbes, à bord de ce vol inaugural. Il doute de la viabilité de quatre compagnies sur la ligne Paris-Réunion…

Autre particularité de la compagnie, celle de pouvoir voyager à la carte. Si des packs sont proposés (bagage, repas), il est possible de voyager à la carte et de payer en plus d'un tarif de base le nombre de bagages, l'apéritif, le repas, le petit déjeuner, des sièges plus confortable, des hublots, des plats spéciaux, les accès prioritaire au salon ou les équipements de sport. Chaque service étant bien entendu facturé. On mettra volontiers une croix lors de notre prochain séjour sur les plateaux repas de la classe économique qui sont une perte de temps et d'argent. Pour fêter cette première, la compagnie a offert, en plus d'une coupe de champagne, dix bons d'achats sur de futurs voyages qui ont été tirés au sort parmi les passagers. Sous la surveillance attentive du personnel de bord, le port du masque est rendu obligatoire tout au long du voyage sauf au moment des repas même si l'air est passé à travers des filtres extrêmement efficaces qui éliminent les particules jusqu'à la taille de bactéries microscopiques et de virus (avec une efficacité supérieure à 99,99%). Ces filtres - appelés High Efficiency - Particulate Arrestors (HEPA) - ont été soumis à des tests prouvant qu’ils permettent de fournir un air qui répond aux normes établies pour les salles d'opération des hôpitaux.

11 heures plus tard, le vol a récupéré son retard et se posait même en avance sur le tarmac de Gillot sous quelques timides applaudissements. Dans la salle des bagages, Marc Rochet se montrait satisfait de cette rotation à bord d'un avion neuf. « La situation actuelle est très difficile et pour faire des économies nous avons dû clouer au sol nos Airbus A330 moins performants, nous a t-il confié. Les compagnies aériennes vivent des moments difficiles mais je pense que celles qui desservent l'Outre Mer sont celles qui s'en sortiront le mieux. Sur la Réunion nous avons un taux de remplissage et de fidélité de 90% et nous sommes heureux du service que nous pouvons offrir. Mais la suite va être difficile, je ne vois pas la possibilité pour quatre compagnies d'exister sur la ligne Paris-Réunion d'ici un an. » 

 

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