Le vélotaf, ça paye !

une alternative qui fait son chemin

14 juin 2020
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Le vélo, une alternative qui fait son chemin à La Réunion, notamment depuis l'apparition du vélo à assistance électrique qui facilite les efforts et rend accessible les hauts de l'île. La crise du Covid-19 devrait accélérer le mouvement.

Par Lilian Reilhac

Depuis ces dernières années, les difficultés de circulation avaient converti certains automobilistes à l’usage du vélo pour leurs déplacements quotidiens. Cette fois l’épidémie de Covid-19 devrait amplifier le mouvement auprès des usagers de transports publics. Ce mode de transport apparaît comme une alternative idéale qui permet de respecter la règle de distanciation physique dans la durée.Ainsi, depuis le 11 mai, date de la première phase du déconfinement, les vendeurs de vélos ont vu leur carnet de commandes augmenter de façon significative. Avant de franchir le pas et d’investir dans un vélo à assistance électrique, certains Réunionnais optent pour la formule location.Ainsi chez Altervélo, le service vélo en location du réseau Alternéo dans le Sud, on enregistre une vingtaine de contrats de location depuis le début du déconfinement. « Nous avons actuellement 123 clients, 54 contrats ont été clôturés. Nous avons donc ouvert au total 177 contrats de location allant de 1 mois à 1 an », explique Amélie Balencourt, responsable études projets clients à la Semittel, mandataire du réseau Alternéo. La demande est telle, que l’opérateur a dû commander plus de 105 vélos supplémentaires. Une réussite qui encourage les autres opérateurs de réseaux de transports urbains, tels que Kar’Oueste et Citalis à emboîter le pas. 

Tout commence par le loisir et plus… pour le travail   

Certes, nous avons la chance de bénéficier d’un climat réunionnais relativement clément, mais en été, il est vrai que se déplacer à pied ou en vélo n’est pas très confortable. D’ailleurs, toutes les enquêtes démontrent que le principal frein de l’usage du vélo pour ses besoins de déplacements, reste la chaleur. Pourtant, ils sont de plus en plus nombreux à avoir franchi le pas pour le vélo, en abandonnant leur voiture dans le garage. 

Cela dit, six bonnes raisons d’aller au travail à vélo. 

- D’abord, c’est le moyen de transport le plus économique. En fonction des distances, on peut effectivement économiser entre 300€ et 500€ par mois, soit une moyenne de 4 000€ par an. A vélo, peu de frais d’entretien : changer les pneus, un peu d’huile pour graisser les chaînes et faire ajuster les freins. Rein de comparable avec le contrôle technique d’une voiture, son entretien, son assurance et bien entendu… son crédit.

- Le vélo aide à garder la forme. Il est évident que si vous pratiquez le vélo quotidiennement, cela s’en ressentira sur votre forme physique. En effet, sous sa forme douce, le vélo, y compris l’assistance électrique, est un excellent sport pour à la fois perdre quelques kilos disgracieux et améliorer votre respiration. Pour ceux qui on adopté le vélo, ils affirment que les résultats sont apparents dés la première année de vélotaf.

- Le vélo, un mode de transport écologique qui n’émet pas de CO2, le fameux gaz à effet de serre qui cause le réchauffement climatique. Utiliser le vélo pour ses déplacements quotidiens c’est son geste pour la planète.

- Un atout pour la productivité. Selon une étude anglaise menée sur 10 000 usagers du vélo, celui-ci augmente la productivité du fait que le vélo agit positivement sur le moral et fait baisser l’absentéisme. 

- Le vélo c’est souvent plus rapide d’une voiture. En milieu urbain, une voiture se déplace en moyenne à 15km/h, pratiquement l’équivalent d’une vitesse en vélo. Sauf, que le vélo peut éviter les récurrents embouteillages en empruntant notamment des voies plus rapides. L’usage du vélo est d’autant pertinent, y compris à La Réunion,  que 53% des déplacements quotidiens font moins de 3km.

- En vélo, pas de pénuries de carburant liées à des conflits. Une pénurie d’essence qui dure et la plupart des véhicules à faire la queue à la pompe ou restent cloués chez soi ou sur le parking faute de carburant.  Avec le vélo, un bon repas de vitamines pour faire le plein d’énergie et c’est parti pour plusieurs kilomètres.

Depuis le 1er janvier, la Loi d’orientation sur les mobilités permet aux usagers du vélo de bénéficier d’une aide à la mobilité de 400€ par an pour ses déplacements domicile travail (voir par ailleurs). Une incitation financière, encore peu connue, mais qui devrait convaincre celles et ceux qui hésitent à franchir le pas.Prendre son vélo pour se rendre au travail tous les jours représente désormais un véritable gain de temps et un vrai atout économique et écologique.  Cet engouement récent pour le vélotaf pousse désormais les collectivités à développer les voies vélos sur leur territoire. C’est ainsi que fort du succès du service Altervélo la Civis a entrepris depuis l’année à réaliser des voies vélo, notamment le long de son Tscp (Transport en site propre) entre l’Etang-Salé et La Petite-Ile. A ne pas en douter que les autres autorités organisatrices de mobilité emboîteront le pas.     

Alternéo, le précurseur

Avec son service AlterVélo le réseau de transport urbain de la Civis, Alternéo est sans aucun doute le premier à La Réunion à tenter l’aventure de l’usage du vélo sur son territoire. Il y a quelques années, les réseaux Citalis et Kar’Ouest s’étaient lancé dans l’aventure en mettant à la disposition de leurs usagers. Mais très vite ils se sont heurtés aux obstacles des conditions climatiques et des dénivelés qui n’encouragent pas l’usage du vélo.Avec l’apparition de l’assistance électrique, la situation a évolué. L’usage du vélo pour les trajets domicile-travail semble avoir depuis un an pris son envol.

Dates de mise en service Altervélo :

Fin Mars 2019 : Ouverture module réservation en ligne et lancement de la campagne de communication ;

-        Avril 2019 : Début des locations (parc initial VAE : 35 Vitality 1G, 20 bicyclettes, 15 trottinettes électriques) ;

-        Septembre 2019 : augmentation du parc (50 VAE) ;

-        Février 2020 : réception de 50 VAE supplémentaires;

-      Mars 2020 : réception de 105 VAE supplémentaires.

-      Mai 2020 : commande de 105 vélos supplémentaires

Les déplacements à vélo à La Réunion en chiffres ?

-       Plus de 32 000 déplacements par, soit 1/3 des déplacements

-       3,1 km et 20 minutes en moyenne par déplacement

-       52% des déplacements en vélo sont pour des motifs de loisirs, visites et autres

-       25% des déplacements en vélo sont pour le domicile-travail

-       52% du motif d’utilisation du vélo est parce que c’est bon pour la santé selon les habitants des secteurs littoraux alors que ce chiffre passe à 60% pour les habitants des mi-pentes et des hauts

 

Ils témoignent de leur expérience vélotaf

Doriane BOGUCKI

Vélotafeuse de Saint-Paul

« Le matin, on arrive de bonne humeur à son travail, et le soir on décompresse ! »

Après avoir passé seize ans à la Clinique de Sainte-Clotilde, Doriane BOGUCKI a rejoint le CHOR de Saint-Paul en juin 2019, où elle exerce la fonction d’infirmière anesthésiste. « Nous installer moi et ma famille dans l’Ouest a été pour moi une opportunité de faire le choix du vélo pour me rendre sur mon lieu de travail », explique t-elle. Après avoir fait l’acquisition d’un vélo à assistance électrique, Electra Vale go équipé d’une batterie de 500w, elle a laissé la voiture pour ce mode de transport depuis septembre de l’année dernière. « En acceptant cette opportunité professionnelle, mon objectif était d’utiliser le vélo ».Son trajet d’une dizaine de kilomètres environ, elle l’effectue en une vingtaine de minutes, sans efforts. Son itinéraire démarre de Plateau Cailloux aux rampes de Saint-Paul pour rejoindre la Chaussée Royale jusqu’au sentier de piste cyclable qui passe près du temple Tamoule de Savanna le long de la quatre voies. « Dans les rampes, il faut être prudent, mais les automobilistes que je croise sont très gentils, les jeunes m’encouragent même. Ce ne sont pas des automobilistes que j’ai peur, mais des chiens errants. A deux reprises, je me suis fait poussé par des meutes de chiens. Dans ces moments là, il ne faut surtout pas paniquer… »

«Il y a de plus en plus de pistes cyclables mais je pense que les concepteurs doivent au préalable les tester. En effet, les voies vélo, notamment celle de la Chaussée Royale ne sont pas tout à fait adaptées à la pratique du vélo. Il y a aussi le problème d’entretien de la voirie. Nous sommes sur une île où la végétation est certes luxuriante, mais il faudrait que les services fassent des élagages. Il m’arrive parfois de slalomer entre les branches. Il y a eu des efforts indéniables, mais il ne faut pas lésiner sur l’entretien des pistes de vélo », soutien Doriane. Elle tient à souligner les efforts entrepris par la direction du CHOR en y installant récemment des parkings vélo couverts et sécurisés. « C’est très important ! Nos vélos coûtent quand même chers et c’est rassurant qu’ils soient à l’abri et en sécurité. Nous n’avons pas à nous inquiéter pendant nos heures de travail ». 

Comme la plupart des vélotafeurs, Doriane BOGUCKI recommande de faire appel à un professionnel pour le choix du vélo. « Le vélo à assistance électrique à révolutionné l’usage de ce mode de transport, et l’a même démocratiser. Le choix du modèle sera fonction de ses besoins en déplacements. Et puis le professionnel pourra vous conseiller les indispensables équipements de sécurité. Moi personnellement j’ai mis la barre très haute pour le niveau de sécurité. Il ne faut pas hésiter à s’équiper : chasuble fluorescent, casque, gants, et lumières pour être vu ». 

Notre infirmière reconnaît qu’avec ce mode de déplacement doux, elle fait des économies substantielles dans son budget ménage par rapport à la voiture, « mais c’est surtout le temps que j’économise. A double titre, je ne donne plus du temps perdu aux embouteillages. Ce temps là, je le passe à faire du sport qui est désormais intégré dans mes déplacements ». Quand à savoir si son expérience fait des émules, « il est vrai quand on en parle autour de moi, les collègues, les amis, cela donne envie. On me demande si je suis fatiguée, je réponds : je suis parfois fatiguée, mais je me sens bien car je ne connais pas le stress ! »

Laurent SEGELSTEIN

Vélotafeur de Saint-Denis

« Je maîtrise mon temps ! »

Animateur de l’Architecture et du Patrimoine à la mairie de Saint-Denis, Laurent Segelstein s’est mis à pratiquer le vélo quotidiennement lorsque la municipalité dionysienne expérimente l’usage du vélo sur le territoire communal en 2014. « Je prenais comme beaucoup de gens la voiture pour mes déplacements quotidiens, notamment le domicile-travail. Et finalement, j’ai découvert qu’on pouvait, à l’image des villes métropolitaines, utiliser le vélo pour aller travailler, assister à des réunions, faire mes démarches administratives, rencontrer des amis, faire ses courses », explique le vélotafeur dionysien. L’architecte s’est fait voler son vélo au bout de quelques mois et décide rapidement d’acquérir son propre vélo. Il fait l’acquisition d’un Fat Bike à assistance électrique, un imposant vélo noir muni de grosses roues et d’une selle à l’ancienne, offrant ainsi un confort optimal. « Il est vrai que je ne passe pas inaperçu dans les rues avec un tel engin. Mais il est très agréable et j’adore mon vélo ». 

Laurent Segelstein habite à la rue Monthyon, au niveau de l’Eglise Saint-Jacques. Son trajet, de deux kilomètres environ, pour rejoindre son lieu de travail, à l’ancienne mairie de Saint-Denis est effectué en quelques minutes. « En fait, tout en restant prudent, le vélo est beaucoup moins stressant que la voiture. D’abord parce que contrairement si j’avais une voiture, je ne me pose jamais la question où je vais me garer. Ensuite, je maîtrise mon temps. Et ça c’est quelque chose de précieux . De plus en plus nous gaspillons du temps au volant de sa voiture dans les embouteillages ». Pour ses réunions professionnelles organisées à la Cinor voire Sainte-Marie, il prend son vélo. « Je ne suis jamais en retard, j’arrive souvent avant les autres qui doivent se payer les embouteillages et tourner deux fois dans le quartier pour trouver un parking. En plus je vais énormément d’économies, y compris lorsque je fais mes courses. En effet, lorsqu’on fait ses emplettes en voiture, nous avons tendance à consommer davantage en achetant des articles parce qu’on se dit il y a de la place dans la voiture. A vélo, ne pouvant transporter que le strict nécessaire avec ses deux sacoches de chaque côté du vélo, on achète l’essentiel de ses besoins ».En ce qui concerne les conditions climatiques qui sont souvent un frein à l’usage du vélo, Laurent Segelstein affirme qu’il n’a personnellement pas à faire face à ce désagrément. « En fait, on ne transpire pas. Avec l’assistance électrique, on pédale sans effort, donc on ne transpire pratiquement pas. De plus le fait d’être à l’extérieur, il y a toujours un léger vent pour vous ventiler. C’est lorsqu’on fait de gros efforts pour pédaler qu’on peut effectivement transpirer. Mais en ville, le problème ne se pose pas » .

Pierre MASSON

Vélotafeur La Possession

« Plus que des économies, le bien être assuré ! »

« Le jour où j’ai annoncé à mon employeur et mes collègues que j’ai décidé l’usage du vélo pour mes trajets domicile-travail, ils ne m’ont pas tellement cru », soutien Pierre Masson. Et pour cause, manipulateur radio au service d’imagerie médicale au CHU de Bellepierre, celui-ci réside à Pichette dans les hauts de la commune de La Possession, soit à environ 25 km de son lieu de travail. Et cela fait 25 ans que ce vélotafeur effectue quotidiennement le trajet domicile-travail à vélo. Au début, il avait commencé avec un vélo routier, plus rapide sur le bitume et aussi léger. 

Depuis l’arrivée de l’assistance électrique à partir de 2012, Pierre Masson a trouvé en cette nouvelle technologie un avantage considérable, «qui facilite l’usage du vélo de façon quotidienne », explique t-il. En effet, sollicitant moins d’efforts, mais surtout, l’assistance électrique permet désormais de rendre accessible les hauts de l’île aux cyclistes qui ont dû mal à pédaler sur des nivelés importants. « Aujourd’hui, ces vélos ne nécessitent pas de gros efforts particuliers. Il faut pédaler bien sûr, mais à son rythme et selon ses capacités physiques ».

La maison de Pierre Masson se situe à environ 450m d’altitude sur le quartier Pichette, au milieu d’un écran de verdure, avec une vue exceptionnelle sur la commune du Port et l’océan. Chaque jour il emprunte la route départementale pour rejoindre la route du littoral et ainsi arriver à destination à Bellepierre, soit quarante cinq minutes de trajet. « Lorsque la route est basculée, j’emprunte malgré tout la bande d’arrêt d’urgence. Et lorsque cette route est fermée, je passe naturellement par la longue route de la Montagne. Quoiqu’il en soit, j’arrive toujours quarante cinq minutes d’avance par rapport à des collègues en voiture qui habitent près de chez moi. Arrivée au CHU où a été récemment installé un parking vélos couvert et sécurisé, j’ai largement le temps de prendre une douche salvatrice, rincer mes vêtements pour le retour l’après-midi, et prendre un café et un jus. Vous ne pouvez pas imaginer combien je suis en super forme, pas stressé et surtout heureux de travailler ».

Ce bonheur, Pierre Masson souhaite le partager à tous les Réunionnais, particulièrement celles et ceux qui hésitent à franchir le pas, celui de laisser la voiture au garage pour le vélo. Il a créé une association Banana’s Bike dont la vocation est la promotion du vélo pour nos besoins quotidiens. «J’ai constaté que les cyclistes loisirs hésitaient l’usage du vélo pour leurs déplacements quotidiens à cause de la sécurité. En fait, selon les itinéraires, on peut éviter les routes. Il y a des alternatives au bitume, on peut éviter l’entrée des villes. Exemple lorsque je me déplace vers l’Ouest et le Sud, j’emprunte le sentier qui mène jusqu’à la Rivière des Galets que je longe jusqu’à la piste de Ulm afin de récupérer le sentier littoral qui mène tranquillement jusqu’à Saint-Gilles, Saint-Leu, l’Etang-Salé, Saint-Louis ou Saint-Pierre. Et par ce type d’itinéraire, on est en pleine nature, on évite la pollution des voitures, on respire mieux et franchement c’est d’un appréciable confort ». 

Pierre Masson n’a pas de limite pour promouvoir l’usage du vélo électrique. Il vient d’acquérir huit vélos à assistance électrique haut de gamme (5000€/pièce), adaptés à l’usage et au confort de tous. « Que vous vouliez effectuer de courtes ou longues distances, aujourd’hui il y a le vélo adéquat. J’aide les gens à choisir le vélo qu’il leur faut et en fonction de leurs besoins. C’est la première démarche, ensuite il y a la question de sécurité, le bon casque, les dispositifs pour voir et surtout être vu par les automobilistes ».

Par le biais de son association Banana’s bike, Pierre Masson apporte ses conseils et coach de plus en plus d’automobilistes désireux de franchir le pas. « Je les aide dans le choix de leur vélo, la sécurité mais aussi la maintenance. En effet, régulièrement, il faut s’assurer de la pression des pneus, du graissage des chaînes, du bon fonctionnement des freins et que les batteries tiennent bien les charges », soutien t-il. D’ailleurs, l’opérateur d’imagerie médical du CHU s’est lancé dans le développement des « relais batterie » sur l’île pour les recharges. « C’est tout simple, ce relais batterie est basé sur du partenariat. Pour les longs déplacements nous trouvons un accord avec un restaurateur chez qui on déjeune pendant qu’on peut recharger notre batterie. Et cela fonctionne très bien ! » 

Comme tous ceux qui ont opté pour le vélo à assistance électrique, Pierre Masson peut se vanter aujourd’hui de faire une économie non négligeable d’environ quatre mille euros par an s’il utilisait sa Citroën Berlingo qui dort depuis longtemps sur son parking. Cerise sur le gâteau, au lendemain de cette interview, Pierre Masson avait dépanné un scootériste en panne sur la route du littoral en le tractant avec son puissant vélo électrique...  

Laurence DENOYELLE

Etang-Salé les Hauts

Son vélo porte le numéro 50, elle a été la cinquantième candidate à avoir pu obtenir le vélo à assistance électrique d’Alternéo. Laurence Denoyelle se considère comme « chanceuse ». « En effet, je connais beaucoup de volontaires qui sont sur la liste d’attente et espèrent avoir leur vélo très bientôt », commente cette assistance sociale de Saint-Louis.Depuis juin 2019, elle effectue chaque jour le trajet domicile-travail de 14 km environ. Laurence Denoyelle habite dans les hauts de l’Etang-Salé les Hauts, plus précisément à Ravine Seiche, en limite de la commune des Avirons. Afin de rejoindre son lieu de travail au CCAS de Saint-Louis rue Victor Hugo, elle emprunte la forêt de l’Etang-Salé, « c’est plus sympa que la route départementale et je profite de la beauté de la flore te de la faune. C’est extrêmement agréable d’avoir une bouffée d’oxygène avant de prendre le travail. Et puis la forêt est plus sécurisant ». Au total, elle mets 35 minutes le matin et dix minutes supplémentaires pour le retour l’après-midi. Du temps gagné en voiture qu’elle effectuait en 50 minutes avec les embouteillages. 

Le choix du vélo à assistante électrique c’est avant tout une contribution à la préservation de notre planète, avant les conditions de circulation. « Vous savez, il m’était de plus en plus insupportable d’utiliser ma voiture uniquement pour moi. Seule dans sa voiture comme de milliers de Réunionnais, ça n’a pas de sens », explique Laurence Denoyelle, portant une montre connectée pour suivre les évolutions de ces coups de pédales. Celle-ci reconnaît que l’assistance électrique a été déterminante dans le choix du vélo pour ses déplacements. « A La Réunion, nous bénéficions de 300 jours de beau temps, mais avec des dénivelés importants. Le moteur électrique rend donc plus accessible les hauts de l’île, et comme on ne fait pas de gros efforts et qu’on est ventilé, on ne transpire pas tellement ». Son usage du vélo fait des émules chez ses collègues…

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