Gestionnaire du réseau des routes nationales, La Région ambitionne d’ouvrir des alternatives crédibles au tout-automobile afin de décongestionner les grands axes routiers de l’île et améliorer l’attractivité des transports en commun. Cela passe par la réalisation d’infrastructures dédiées aux bus.
Après plusieurs mois de travaux, la collectivité régionale a inaugurée hier matin aux heures de pointe, 9 km de voie réservée aux bus entre La Ravine des Chèvres et le pôle d’échanges de Duparc. Ainsi, aux heures de pointe, les usagers des lignes du réseau interurbain Car Jaune et le réseau urbain Citalis gagneront environ 20 minutes par rapport aux automobilistes empruntant la quatre voies en direction de Saint-Denis. Chaque jour ce sont 1500 voyageurs sur la ligne E2 et plus de 3000 sur la ligne E1 express de Car Jaune qui bénéficieront de ce gain de temps. Depuis le renforcement du réseau interurbain, en novembre 2022, la fréquence de la nouvelle offre Car Jaune est de 1 car toutes les 20 minutes aux heures de pointe du matin et du soir. Entre 9h et 15h, 1 car toutes les 30 minutes et à partir de 18h, 1 car toutes les 30 minutes. Depuis le 28 novembre, 1 car toutes les 10 minutes au départ de la gare de Saint-André vers la gare de Saint-Denis.
Avec la voie réservée entre Sainte-Suzanne et Duparc, le bus gagne en vitesse commerciale par rapport à la voiture pour se rendre vers Saint-Denis, avec un gain de temps variant entre 20 à 30 minutes.
Par ailleurs, afin de limiter les phénomènes d’accordéon et d’améliorer l’information aux automobilistes, un système de Modulation Dynamique de Vitesse (MDV) a été mis en place. Une première sur l’île et une référence au niveau national, raccordé au CRGT pour plus de fonctionnalités. Ces portiques sont également équipées de caméras pour permettre une surveillance totale du trafic routier. Le système permet aussi de définir précisément la vitesse maximale autorisée sur la voie réservée, l’écart entre la section courante et la vitesse ne pouvant excéder 40km/h. Ainsi, il contribue à l’efficacité du réseau de transport en commun en optimisant la vitesse de ceux-ci en temps réel, tout en respectant la réglementation routière.
Cette infrastructure a nécessité près de 25 millions d’euros d’investissement, dont 60% de l’Europe et 40% entre l’Etat 2,5 M€ et La Région 7,5 M€.
