Cyclone Garance : des milliers de voitures en épaves

Les conséquences du cyclone Garance se font ressentir sur le parc automobile avec pas moins de 3500 véhicules hors d’usage, réduits en épave ou victimes des inondations. Se pose alors le problème de l’enlèvement et surtout du stockage des épaves.

Les dépanneurs de La Réunion peinent à évacuer les 3.500 véhicules endommagés par le cyclone Garance faute de place, tandis que les centres de traitement des épaves sont saturés. Le SICR et les dépanneurs réclament en urgence une solution temporaire de stockage.

Après le passage du cyclone Garance, les conséquences se font encore lourdement sentir à La Réunion, surtout dans le Nord et l’Est. Près de 3.500 véhicules ont été recensés et déclarés comme épaves selon Philippe-Alexandre Rebboah, président du SICR. « Ce sont des voitures noyées dans les parkings, emportées par les inondations ou détruites par des chutes d’arbres », précise-t-il.

Centres saturés

Des voitures qui sont ramassées au fur et à mesure par les entreprises de dépannage de l’île. Sauf qu’un problème majeur demeure : l’absence de place pour les stocker et les traiter. La préfecture, la Région et la DEAL sont en discussion avec les professionnels du secteur pour trouver des solutions face à cette crise logistique. « Les centres de traitement de véhicules hors d’usage (VHU), notamment dans le Nord, risquent d’être complètement saturés à court terme », alerte Philippe-Alexandre Rebboah, qui évoque des pistes pour rediriger les épaves vers d’autres centres sur l’île. Mais cela ne suffira pas : « Il va falloir trouver un terrain pour entreposer les voitures en attendant leur démantèlement ».

Alors que le bilan définitif du passage du cyclone tropical Garance reste à établir, La Reunion deplore ddeja quatre morts, des degats considérable avec notamment des centaines de voitures hors d’usage en raison des inondations. Les vents ont dépasse 130 kmh par endroit dans la journee de vendredi et des dizaines de milliers de foyers ont ete prive d’electricite.

Pour les dépanneurs, la situation devient aussi intenable. « On nous remercie pour beaucoup de choses, mais jamais pour notre travail. Notre travail aujourd’hui est très dur. On a vraiment l’impression d’être la dernière roue du carrosse », regrette Fabrice Law Pang, gérant de Tout Transport Ah-Kane. Il explique que son entreprise croule sous les demandes : « Il me reste 350 véhicules à récupérer. On estime à 2.000 le nombre de véhicules inutilisables sur Saint-Denis ». Avec les sous-sols d’immeubles encore remplis de voitures bloquées, les délais s’allongent et les espaces manquent cruellement. « Je me retrouve avec 40 voitures dans mon parc, et je ne sais plus où les mettre », s’inquiète-t-il.

A l’écouter, les concessionnaires refusent désormais de prendre en charge les véhicules en attente d’expertise. « Ils n’ont aucun intérêt à stocker des voitures qui finiront à la casse. C’est simple, une voiture qui a eu de l’eau jusqu’au tableau de bord est foutue », souligne Fabrice Law Pang, qui évoque des demandes insistantes des assurances pour conserver ces véhicules dans les parcs de dépannage. « C’est du Tetris en ce moment, on fait du mieux que l’on peut ».

Selon lui, la situation est telle que « 50 véhicules sont évacués par jour, au lieu de 20 en temps normal ». Un rythme intenable qui épuise les équipes. « On bosse 18 heures par jour, mais on est obligé de ralentir la cadence faute de place », déplore le dépanneur, qui appelle à la mise en place rapide d’un espace temporaire sécurisé pour stocker les épaves. « Pourquoi ne pas utiliser le parking du stade de l’Est ? On pourrait y garder les voitures en attendant leur évacuation », propose-t-il. La balle est désormais dans le camp des autorités.

Photos Pierre Marchal

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