Cinq mois après la destruction du pont de la Ravine Saint-Gilles par le cyclone Garance, l’ouvrage est de nouveau opérationnel. La Région Réunion a supervisé des travaux d’urgence pour sécuriser la traversée et rétablir la circulation, avec un investissement de près de 3,7 millions d’euros.
La circulation est de nouveau possible sur le pont de la Ravine Saint-Gilles, à Saint-Paul. L’ouvrage, totalement détruit par les crues exceptionnelles provoquées par le cyclone Garance le 28 février 2025, a été remis en service ce jeudi 31 juillet après cinq mois de travaux.
Dès le mois de mars, une passerelle piétonne de 13,20 mètres sur 2,50 mètres avait été installée pour permettre aux habitants de traverser en toute sécurité. Les équipes ont ensuite procédé à la démolition du pont endommagé, à la sauvegarde de la faune aquatique et à la mise en place de deux ponts provisoires métalliques de 24 mètres chacun pour rétablir les déplacements des véhicules, indique la Région.
Le chantier a nécessité l’installation de 28 micropieux pouvant atteindre 14 mètres de profondeur pour assurer la stabilité du nouvel ouvrage. Ce pont bénéficie désormais d’un gabarit hydraulique augmenté pour réduire le risque d’inondation et intègre un passage piéton sécurisé.
Le coût total de l’opération s’élève à 3.678.993 euros. Ce projet est susceptible d’être cofinancé par le FEDER dans le cadre du Programme Européen FEDER-RESTORE. Le montant de la participation du FEDER pourrait s’élever à 3 040 000,00 € (95 % sur l’assiette éligible de 3.200.000 €). La part restant à la charge de la Région Réunion serait de 160.000€ correspondant aux dépenses non éligibles.
Pour la présidente de la Région Réunion cette reconstruction illustre la volonté de « reconstruire vite, mais surtout reconstruire mieux ». « Le changement climatique est là et nous frappe de plein fouet. Nous ne pourrons pas éviter les cyclones. Mais nous pouvons limiter leur impact. En bâtissant autrement. En aménageant différemment. C’est cela la politique d’adaptation au changement climatique ! L’effort collectif engagé aujourd’hui déterminera notre résilience de demain », exprime Huguette Bello, avant de préciser que « la collectivité prévoit à plus long terme la construction d’un ouvrage de plus grande dimension pour une solution définitive et durable. »


