Face à la recrudescence du chikungunya à La Réunion, la Ville de Saint-Denis met en place un plan d’actions global de lutte contre l’épidémie, en partenariat avec l’ARS, le monde économique et le monde associatif dionysien.
Ce plan s’inscrit dans la continuité des actions menées au quotidien par la Ville.
Placé sous le signe de la solidarité et de la proximité, il vise à protéger les personnes les plus à risque – bébés, femmes enceintes et seniors –, ainsi qu’à freiner la circulation du virus tout en préservant la vie sociale et économique.
Saint-Denis mobilise et coordonne ainsi ses partenaires autour d’une ambition :
Ensemble contre le Chik.
Ce plan global est bien plus qu’une réponse sanitaire. Il s’agit d’une mobilisation humaine et collective, construite pour durer et protéger, axée autour de la propreté, l’identification et la destruction des gites larvaires pour limiter le nombre de moustiques et la sensibilisation du plus grand nombre. À travers ce plan, la Ville de Saint-Denis ira dans les quartiers et jusque chez les habitants les plus fragiles, au moyen des agents municipaux et des bénévoles formés par l’ARS, pour détecter les gîtes larvaires et freiner la propagation de l’épidémie.
Grâce à la coordination de tous les acteurs – institutionnels, associatifs, citoyens
– Saint-Denis fait front, solidaire et déterminée pour la protection de tou.tes.s les Dionysien.ne.s et en particulier les plus vulnérables.
Ericka Breigts, maire de Saint-Denis : « Nous voulons faire passer un message, celui de changer nos habitudes. Nous devons nous respecter les uns et les autres. Le chikungunya tue. Cette opération musclée demande beaucoup de cœur à l’ouvrage. Et nous n’allons pas nous arrêter là car toute l’année, nous allons continuer à nettoyer avec le chikungunya en tête. Nous allons poursuivre nos efforts en hiver pour prévenir et être en sécurité l’été prochain. »
Plan global
Depuis le début de l’épidémie, un Copil se réunit toutes les semaines afin de coordonner l’action des directions municipales en fonction des déclarations de la maladie transmises par l’Agence Régionale de Santé (ARS). L’ARS participe désormais également à ce Copil chaque semaine.
Des sessions de formations ont été organisées depuis le début de l’épidémie pour que les personnels chargés de l’entretien, les responsables de mairies annexes, des sites sportifs, des écoles, de la direction santé ou encore du CCAS puissent identifier efficacement les gites larvaires et compléter l’action de l’ARS en faisant de la sensibilisation de la population dans les quartiers.
Depuis le début de l’épidémie, des protocoles ont été mis en place progressivement dans les ERP de la ville. L’ARS ou des agents ville formés par l’ARS passent sur les sites dionysiens pour identifier l’ensemble des gites larvaires et établir un diagnostic complet. Tous les deux jours, les agents responsables des sites sont chargés de vérifier les gites larvaires identifiés et de signer une fiche de contrôle qu’ils font remonter à leur hiérarchie afin de garantir la traçabilité de la procédure. Les premières cibles de ces protocoles ont été les sites sportifs et les écoles, ils sont aujourd’hui étendus à l’ensemble des ERP de la ville.
L’ARS a formé des référents de crèches, des adultes relais, et les personnels qui travaillent au contact des seniors pour leur permettre d’identifier et d’intervenir sur les gites larvaires chez les seniors et faire de la prévention.
Propreté
La propreté des espaces publics est une priorité pour la Ville de Saint- Denis. Tout au long de l’année, des actions de propreté sont menées dans les quartiers de la cité dionysienne. Soucieuse de la santé de ses habitant.e.s, la Ville organise régulièrement des operations Netoy Nout Vil (NNV), une opération de nettoyage XXL. La police municipale a, de son côté, retiré 603 véhicules de l’espace public au cours de l’année 2024 et établi 595 procès verbaux pour dépôts et poubelles.
Dans les cimetières, les robinets seront remplacés par des citernes traitées au larvicide écologique, sans danger pour les habitant.e.s, les animaux et l’environnement, afin de supprimer les gites larvaires.
Un partenariat avec le RSMA pour les 15 prochains jours permettra de renforcer les actions de nettoyage sur les friches urbaines et dans les ravines. La Maire engage également les pouvoirs de police spéciale pour les parcelles non entretenues, notamment en réduisant les délais de recours de 1 mois à 10 jours.
Pour les parcelles présentant des déchets, la Ville se réserve le droit de mettre une amende pouvant aller jusqu’à 15 000€. À ce jour, la Ville se mobilise sur le traitement de 45 friches de nature à présenter un risque de santé publique.
Nous avons émis 12 mises en demeure, dont 5 en exécution de travaux d’office au frais du propriétaire. Les propriétaires qui n’entretiennent pas leur parcelle, au mépris de leur voisinage, en particulier dans un contexte d’épidémie de maladie vectorielle seront
ainsi sanctionnés.
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