Par Jean-Pierre Vidot
Elle est sans doute le nouveau symbole de la mobilité urbaine. La trottinette électrique fait un véritable tabac auprès des usagers qui l'utilisent comme dernier moyen de transport entre un arrêt de bus, le coffre de leur voiture, leur bureau ou leur domicile. Légère, compacte, elle se recharge sur une simple prise électrique et peut vous transporter sur quelques dizaines de kilomètres.
Jusqu'à présent, son usage était peu réglementé mais depuis le 1 ier juillet, le code de la route précise les nouvelles régles d'utilisation « pour les trottinettes et les engins de déplacement personnels motorisés » (EPDM). Tout d'abord, l'âge minimum pour piloter un EPDM est de 12 ans et les passagers ne sont plus tolérés. Tout comme le port d'un casque audio ou d'écouteurs. Le port du casque est « fortement recommandé » mais pas obligatoire sauf en cas de circulation hors agglomération et l'engin devra être équipé de feux (avant et arrière), de dispositifs réfléchissants et d'un avertisseur sonore. Le soir, l'utilisation d'un gilet réfléchissant de haute visibilité devient obligatoire.
La circulation se fait exclusivement sur des pistes cyclables et les voies vertes et à défaut sur la chaussée mais uniquement en agglomération dans les zones limitées à 50 km/h. La loi laisse la possibilité aux Maires d'autoriser la circulation sur les trottoirs ou les voies limitées à 80 km/h. Le stationnement est autorisé sur les trottoirs à condition toutefois de ne pas gêner les piétons mais dans ce cas précis les Maires pourront décider des mesures à prendre selon les quartiers.
Si certains constructeurs avaient eu la mauvaise idée de proposer des engins pouvant aller jusqu'à 80 km/h, la vitesse maximale autorisée est de 25 km/h et tous les engins devront être impérativement remis aux normes.
Ces nouvelles règles s'appliquent depuis le 1 ier juillet et les sanctions également : de 35 euros pour une conduite avec un passager à 1500 euros pour un excès de vitesse (et 3000 euros pour une récidive). Circuler sur un trottoir ou dans une zone non autorisée coûtera 135 euros, amende qui sera donnée aux parents si un enfant de moins de 12 ans est trouvé au guidon d'un EPDM.